Canyon de Skazka
Après avoir passé une bien belle nuit, je prends la direction du canyon de Skazka. Mais cette fois-ci c'est seul que j'y vais. Julie veut aller à Kochkor tranquillement et Manu voulait repartir sur Bishkek où il retrouverait Sébastien car après tout c'est ensemble qu'ils voyagent ces deux là. See you one day guys !

Le cœur et l'esprit léger je pars de Bokombaevo en faisant du stop. La première voiture est la bonne où un Kirghize au doux nom de Emil me récupère. La beauté du voyage se résume facilement à quelques anecdotes comme par exemple le moment où j'explique que le prénom Emil est courant en France et qu'un grand écrivain s'est appelé Emile Zola. Lui, en rigolant, me regarde et me dit : « Me, Emile Zola ».. Rire assuré pendant 5 min entre deux citoyens du monde ne parlant pas la même langue mais aimant juste la vie et les gens.
Emil n'allait pas jusqu'au Canyon alors il m'a déposé au bord de la route et de nouveau la première voiture qui passe fut la bonne, une douce femme qui m'a amené jusqu'à Skazka et m'a expliqué plein d'histoires Kirghizes. Ces Kirghizes sont si fiers de leur pays qu'ils aiment bien raconter aux touristes à quel point c'est génial d'être Kirghize !
Finalement j'arrive à Skazka où il faut payer quelques Soms l'entrée dans le parc. Je commence à avancer et à me rendre compte à quel point cet endroit est magnifique. J'ai eu une grande réflexion sur mon voyage car pour la première fois j'étais seul. Je me suis rappelé les gens magnifiques que j'ai rencontré, tous ces Français et ces étrangers qui m'ont fait vivre un voyage de folie. Ce voyage m'a permis de me réconcilier avec les Français, mon peuple qui m'agace tant par son égocentrisme maladif. Mais cette généralité n'est vraiment qu'une pensée de merde (pardon du mot) car des millions de français sont de petites douceurs, il faut prendre le temps de les trouver car la France recèle de merveilles que ce soit au niveau des paysages ou au niveau des gens. Me rendre compte au Kirghizstan que les Français sont aussi des gens superbes fut assez surprenant mais le plus important est la finalité de cette pensée : Je déteste mes compatriotes autant que je peux les aimer et les admirer !
Je continue de marcher dans le canyon et je ne me rends pas encore compte d'où je suis. Je me balade et je me perds facilement et volontairement à l'intérieur de cet endroit qui me laisse rêveur.




En marchant j'observe une sorte de colline dans le fond du canyon et je me dis directement que je vais aller dessus. Le canyon est vaste mais je croise pas mal de touristes venus là pour faire des photos Instagram. Je dis cela car ils étaient pour la plupart portable à la main en mode selfie et sur des petites buttes pour être en hauteur sur le canyon. Et sur la colline au loin surplombant le canyon ? Absolument personne, le point de vue est assez haut et raide donc il se mérite un petit peu mais bon personnellement je suis content que personne n’y soit, cela me permettra d'en profiter un maximum. Je monte cette colline et.. J'aimerai avoir les mots pour t'expliquer ce que j'ai ressenti. Ce mélange de liberté, d'extase, de bonheur pur.. Un peu cette sensation que j'ai eu à Tamga mais avec un paysage naturel dantesque sous mes yeux.




Je suis resté facilement une heure assis, ébahi par ce qui se trouvait devant moi : Un canyon faisant face au deuxième plus grand lac de montagne du monde. Merci le Kirghizstan de me montrer encore une fois que le voyage est la plus belle chose qui existe en ce monde !
Après m'être abîmé les yeux par ce paysage magnifique je décide de revenir tout doucement sur la route du littoral. J'en profite pour aller me poser sur la plage quelques minutes le temps de profiter de ces petits moments de solitude.


Puis je repars faire du stop pour aller en direction de Kochkor. Kochkor encore mais pourquoi diable je retourne encore là-bas ?