Bishkek / Kochkor

Arrivé à 5h du matin à Bishkek ! Enfin à son aéroport qui n'est pas franchement à côté. J'embarque dans un taxi et direction le centre-ville. Seul pendant 20 jours dans ce petit pays d'Asie centrale tu n'as aucune idée de comment je pouvais être excité, prêt à affronter toutes les merveilles de ce pays ! Mais commençons par voir ce qui se cache dans cette capitale. Et bien ce que je pourrais te dire c'est que c'est l'une des capitales les moins attrayantes que j'ai pu voir. Il y a bien quelques monuments sympa comme l'université américaine de Bishkek (qui a le sceau du communisme en son centre, oui oui tu as bien lu), la grande statue de Lénine, les bâtiments politiques et puis c'est tout. Bon à sa décharge, je suis arrivé à Bishkek à 6h du matin donc la ville n'était pas morte mais presque et puis j'étais parti 24h plus tôt de Clermont-Ferrand donc la fatigue se faisait sentir.

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Après avoir visité un petit peu le quartier touristique de Bishkek, je suis allé au CBT. Le CBT c'est le Community Based Tourism et c'est une véritable aide pour toutes les personnes visitant le Kirghizstan. C'est une ONG qui a pour but de te mettre en contact avec des habitants si tu as besoin de dormir quelque part. Mais elle peut aussi organiser des treks à pieds ou à cheval, et plus globalement t'apporter des renseignements. C'est en gros l'office de tourisme kirghize. Pour être très honnête c'est la seule fois de mon voyage que j'ai demandé des renseignements au CBT car cela a été la seule fois où j'ai été un peu perdu. Oui en plein milieu de la capitale j'étais perdu, très fatigué, ne sachant comment me déplacer dans cette grande ville où tout est écrit en cyrillique. Car oui malin comme je suis je n'ai pas appris à lire le cyrillique avant (c'est pourtant super facile), je ne l'ai appris que sur place mais je te raconterai tout ça.

Je suis donc au CBT où une très charmante kirghize répond à toutes mes questions et m'explique comment sortir de Bishkek. Car oui après 3-4 heures j'avais le sentiment d'avoir fait un peu le tour et puis j'avais tellement hâte d'aller au cœur du Kirghizstan que je me suis dit qu'il fallait que j'aille vers Kochkor, lieu essentiel de mon voyage où se trouvait mon premier immanquable (le trek à cheval).

Après avoir compris les propos de la demoiselle du CBT je suis allé vers la gare routière où se trouvent tous les marshrutkas de la ville. Le marshrutka c'est un minibus qui fait office de taxi, le principe est des plus simples : le marshrutka va en direction d'une ville et ne part qu'au moment où il est plein. En gros c'est le blablacar 2.0 du Kirghizstan.

En arrivant à la gare routière je me fais accoster par un racoleur d'un marshrutka on négocie le prix et on s'en va direction Kochkor en plein milieu du pays.

Bon le voyage fut un peu long pour cause de bouchons mais ce qui m'a permis de bien me reposer car j'avais accumulé un peu de fatigue. Mais sur l'entièreté du voyage j'ai été pas mal éveillé et bien m'en a pris. J'ai pu voir la beauté des enfants kirghizes et leur doux regard qu'ils portent envers les étrangers. Ces enfants sont tellement beaux et mignons.. Des petites crevettes surexcitées ! Je ne sais pas à quoi ils tournent mais ils sont pour la plupart hyperactifs, ils bougent et jouent tout le temps, et cela fait du bien à voir. La technologie n'a pas atteint encore ces enfant, ils trouvent tout et n’importe quoi pour jouer.

Ce trajet fut un peu folklorique car le chauffeur a doublé sur une ligne blanche et s'est fait arrêter par la police. J'ai halluciné car le chauffeur a pris 2-3 papiers et un peu d'argent. Il est sorti du marshrutka et a mis l'argent dans la poche pectorale de l'officier de police. Le policier a lu en deux secondes les papiers et l’a laissé partir.. Vive la corruption au Kirghizstan ahah !

On a repris la route pour enfin arriver à Kochkor et j'ai essayé de me repérer pour aller dans une guesthouse dont j'avais entendu parler. Rendons à César ce qui appartient à César, j'ai lu sur le site web de Linda (L'apprentie voyageuse -> www.lapprentie-voyageuse.com) qu'elle était allée dans une très chouette Guesthouse, tenue par Assipa (la femme kirghize ayant marqué mon voyage). Je me suis donc dirigé vers l'Hostel Jailoo pour y passer la nuit. En arrivant, c'est cette même Assipa qui m'accueille et qui me fait visiter sa guesthouse tout en m'indiquant les prix de la nuit et du petit-déjeuner. Cette femme est un amour car je lui ai dit que j'étais affamé et je ne savais pas où manger elle m'a donc indiqué un petit restaurant derrière l'hôtel, faisant des repas à un peu plus de 1 euro (oui la vie au Kirghizstan coûte cher), et qu'on s'occupera plus tard de l'argent que je lui dois pour la nuit.

En rentrant ensuite à Jailoo je rencontre plusieurs français.. Que des français même. Moi qui pensais trouver peu de touristes français je suis complètement surpris. Je découvre un couple savoyard faisant un road trip de 12 jours là-bas ainsi que 4 normands. Ces 4 mecs vivaient une expérience folle car ils sont partis 9 mois plus tôt de Caen et ont traversé l'Europe et l'Asie pour arriver au Kirghizstan. Plutôt sympa leur année de césure ! Enfin je rencontre Jo, un baroudeur solitaire tout comme moi. On discute et on se rend compte qu'on a le même plan pour le lendemain.

Laisse moi t'expliquer. Si je suis venu à Kochkor c'était principalement pour faire mon trek à cheval vers Song Kul mais j'avais aussi coché une randonnée à pied sur 2 jours en direction du lac Kol Ukok (autrement appelé Kyol-Ukyok). Sauf que pour le trek à cheval il faut trouver du monde car si tu trouves des voyageurs le faisant avec toi cela coûte moins cher et c'est plutôt logique. Puisque que tu fasses le trek seul ou à quatre tu n'as qu'un seul guide. Sauf que je n'ai trouvé personne et je me suis donc dis que j'allais faire ma randonnée et mon premier bivouac avant de faire du cheval. Et puis je vais pas te mentir je ne suis pas ultra à l'aise avec le cheval alors je me suis dis autant le faire après m'être bien échauffé sur ce premier trek à pied.

Et il s'avère que ce fameux Jo avait pour projet de faire aussi cette randonnée. Tu me vois venir, tu te doutes bien qu'on a fait cette randonnée ensemble !